La gastronomie dans la presse, mais pas dans l’assiette !

La gastronomie dans la presse, mais pas dans l’assiette !

On n’a jamais autant parlé de gastronomie. Des articles y sont consacrés tous les jours, dans journaux et magazines, et pour toutes les bourses, du repas à 500 euros, vins non compris, à l’entrée à 3,90 euros suivie d’un plat à 10,50 € – ambiance bistrotière garantie.

La première page du « Figaro magazine » daté du 18 décembre titre : « Optimiste, la revanche de la bonne bouffe » et poursuit : « La vie, c’est la table ».

On a ainsi envie de s’y présenter, dans ces bistrots. Mais lorsque, courage pris, on arrive au bistrot, c’est parfois la déception : avec le plat à 10 euros, l’effet d’annonce est assurément garanti, mais le plus souvent, ce n’est pas ce qu’on espérait.

Attention à la publicité ! Tous les jours ou presque, je reçois des propositions de plats « délicieux » du Sud-Ouest. Les photos sont magnifiques. En haut de l’affiche, le cassoulet de Castelnaudary d’une telle réputation que les députés du coin sont appelés « députés cassoulet », bien qu’ils n’aient rien de commun avec les canards. Après expérience et consommation, on a l’impression que tout le contenu de ces multiples boîtes est le même : seule l’étiquette change.

S’agissant des étiquettes, c’est une merveille. La variété des produits présentés est étonnante. Mais la boîte une fois ouverte, on a vite fait de déchanter.

Autrefois, en province, dans le Morvan ou dans l’Aveyron, on voyait ce que l’on achetait. Maintenant, on achète d’abord et on voit après. Sans doute existe-t-il encore en France des bistrots bons et sympathiques. Mais il faut les connaître. Et se rendre en Aveyron pour dîner, cela fait un peu cher du dîner !

La réalité, c’est que la gastronomie, le mot en tout cas, fait partie de la société de consommation dans laquelle nous évoluons. Et elle fonctionne par la publicité. Après expérience, on ne peut être que méfiant. Le plus sûr, si on a quelques talents, c’est encore de faire soi-même la cuisine. Mais il faut de bons produits et une certaine expérience. La cuisine est un art et une science que connaît peu le marmiton baptisé cuisinier venu d’Oubangui Chari.

L’hygiène aussi doit être respectée. À voir les côtes de bœuf et autres rosbifs tripotés par le cuisinier qui a oublié de se laver les mains, on peut préférer se contenter d’une banane !

Cette gastronomie journalistique s’accompagne d’une autre qui, elle, n’est pas imaginaire : le commerce de la drogue qui ne fait que s’étendre. On compte actuellement en France 4 000 points de vente de drogue – qui arrive par tonnes d’Amérique latine et d’Afrique du Nord (plus précisément du Maroc).

Les profits qu’en tirent les dealers sont tels que ce commerce destructeur s’étend partout. Dès la sortie des collèges, on en propose aux jeunes vulnérables, non seulement à la drogue, mais aussi au chômage, à la délinquance et à la pornographie – dans un pays où la gouvernance, avant tout financièrement confiscatoire, a laissé pourrir la situation.

La démagogie fait partout son œuvre. Elle impose la médiocrité. L’alimentation ne fait pas exception.

De tout cela, il faut retenir que le plaisir de bien manger fortifie la santé !

Qu’a-t-on fait au Bon Dieu pour en arriver là?

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Comments (3)

  • quinctius cincinnatus Répondre

    ah j’ oubliais : il y a une différence de prix en ” fonction ” des départements et des localités ; par exemple vous mangez mieux et pour moins cher en 71 qu’ en 21 tout cela n’ est qu’ une affaire de simplicité ou d’ orgueil local

    9 janvier 2022 à 9 h 18 min
  • quinctius cincinnatus Répondre

    les Américains ont inventé le fast-food , en Italie des restaurants de plus en plus nombreux s’ affichent slow-food … lorsqu’ on s’ américanise il faut en accepter toutes les tares … culturelles ( y compris Trump the great dealer ) ! Dans ma Province je trouve encore des tables ” raffinées ” à un prix abordable , sauf bien entendu les … vins et là je vous conseille d’ avoir comme convive un professionnel qui vous dégotera dans la carte un ” climat ” peu connu d’ un vigneron discret ( qui ne fait pas les pages payantes du Point ou du Figaro ) bon bien sûr il vous reste Paris et ses plats gastronomiques au micro-onde

    9 janvier 2022 à 9 h 06 min
  • Laure Tograf Répondre

    La gastronomie en France, c’est devenu une légende, sans plus.
    Sauf à pouvoir se payer des repas à 500 euros, ce qui n’est pas le cas de tous et surtout le mien, vous n’aurez droit dans ce que je n’appelle plus des restaurants mais des gargotes que l’on vous serve systématiquement du plat industriel d’entrée de gamme, du surgelé parfois mal conservé ou de la “boite”.
    Il n’y a pas si longtemps, dans le Michelin, du temps du franc, vous aviez des restaurants marqués “R rouge”, toujours en Province, où, pour 50 francs – nouveaux – de l’époque vous pouviez trouver une excellente cuisine familiale améliorée qui concluait avec bonheur votre étape de voyage. Essayez de trouver cela maintenant ( avec naturellement un prix actualisé) : vous pouvez toujours courir.
    Après, il vous reste les macdo et autres boites à cholestérol ou le “turc” vrai ou faux sans parler de l’asiatique bidon dans lequel il vaut mieux ne pas jeter un oeil dans la cuisine ( le sketch des Inconnus avec le plat aux 5 parfums, qui deviennent 6 après que le serveur ait ramassé la barbaque tombée au sol et remise dans le plat). Même les anciens gourbis a couscous authentique ne vous servent plus que de la bouse.
    Certes, nous ne sommes plus à la période de l’occupation durant laquelle il fallait demander au gargotier qui vous offrait du lapin de vous présenter la tête pour être sur que ce ne soit pas du chat, ainsi que me l’expliquait un viel oncle, mais ça ne vaut pas beaucoup mieux.
    A tout prendre et si vous êtes fauchés, ce sera pates à la margarine et jambon “blanc” reconstitué, à la maison.

    5 janvier 2022 à 1 h 20 min

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